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L’amour : l’arme la plus puissante pour vaincre les troubles de comportement alimentaire

Le problème des troubles de comportement alimentaire devient chaque jour plus important et urgent. C’est un événement qui affecte l’individu et sa famille, comme un traumatisme, d’une violence inattendue, qui surprend et cause de la douleur, de l’impuissance, de l’anxiété et de la colère. L’anorexie et la boulimie semblent être les troubles de notre époque. Les médias bombardent le public avec des images de femmes minces répandant le modèle de la maigreur. Nous vivons dans une société et dans une culture que privilégie beaucoup plus le paraître à l’être. Milliers d’adolescents rêvent de disparaître, d’être terriblement maigres. Le chemin pour le bonheur est constellée de renoncements, jeûnes, duperies, mensonges, punitions auto-infligées, elles sont convaincu qu’anorexie et boulimie ne soient pas de terribles maladies, mais des styles de vie qui offrent un passeport pour une vie de gagnants. C’est vraiment choquant de savoir que déjà à l’âge de 14 ans, 80% des filles suivent un régime uniquement et exclusivement pour faire plaisir aux autres et être acceptées. Nombre d’entre eux manifestent des comportements plus sévères tels que le jeûne, des crises boulimiques, des vomissements, l’utilisation de laxatifs, de diurétiques ou l’activité physique intense. Tout tourne autour de la nourriture et de la peur de grossir. Mais la vérité c’est que le trouble du comportement alimentaire est un désordre de « l’amour », de la compréhension, de l’acceptation, de l’affection sans prétention, sans conditions, sans forçage ni dettes, sans démonstrations. En manipulant le corps, le poids et la nutrition, les adolescents tentent de contrôler une vie des souffrances refoulées et des douleurs non manifestées. La seule solution possible semble être celle de devenir invisible pour être vu, comme dans le cas de l’anorexie, ou de se remplir pour ne pas se sentir seul, dans le cas de la boulimie. Mais la nourriture n’est rien d’autre qu’un substitut à l’amour. Manger tout et sans contrôle comme font les personnes boulimiques, il assume l’équivalent d’essayer beaucoup d’émotions en même temps, mais c’est exactement le manque de contrôle la cause première de l’obsession, cette obsession d’avoir, un jour, un corps parfait.

La famille c’est le premier noyau d’amour, ou tel il devrait être, dans lequel un individu apprend à exprimer ses propres émotions. Si ce canal intime de communication vient manquer, il peut arriver que les fils, en n’étant pas capables d’exprimer et de contrôler leurs propres émotions, ils ne trouvent pas d’autre moyen d’expression, sinon le corps. Et cela devient précisément l’instrument du pouvoir qui crée dans l’esprit des adolescents le sentiment de pouvoir remplacer la souffrance et les émotions négatives, ou une situation incontrôlable, par une autre qu’ils peuvent contrôler, c’est-à-dire le symptôme alimentaire. C’est vraiment très important d’approfondir comment retrouver le plaisir de manger tout en respectant les besoins du corps. La nourriture est vie, mais aussi le plaisir, un moyen de communication, un symbole de bien-être et de soin. En substance, notre bien le plus précieux et le plus important. La nourriture est sacrée. La rejeter signifie rejeter la vie elle-même, s’éteindre dans le corps, dans l’esprit, dans les désirs, dans l’amour.

C’est indispensable de mettre en évidence les causes ou facteurs déclenchant d’un tel comportement. Les troubles du comportement alimentaire sont étroitement liés à l’expérience d’un traumatisme. L’augmentation de poids, par exemple, n’est pas dû au cas: il résulte souvent de certains chocs émotionnels qui font partie de l’expérience individuelle et qui sont « réactivés » dans notre cerveau par un autre phénomène ou événement secondaire perçu avec le même sentiment, même si semblent différent. Ces événements traumatisants, qui reprennent vie, génèrent le malaise qui se traduit en désir compulsif de nourriture, en mauvaises habitudes alimentaires et en styles de vie erronées, qui entraînent, à leur tour, une prise de poids. Le cerveau répond donc toujours avec le même programme “surpoids » qu’il avait gardé en mémoire avec le premier choc émotionnel en portant à faire toujours les mêmes erreurs et prendre du poids. Pour éviter cette réactivation et ses conséquences, le sujet doit travailler sur lui-même pour « dénouer » le traumatisme originaire et s’assurer qu’il ne se représente plus. L’identification du choc initial permettra ainsi au cerveau de mémoriser un nouveau programme « perdre du poids”. L’abandon (non seulement affectif, mais aussi dans un sens étendu, tel que le renoncement à un projet professionnel ou de vie), la peur, l’insécurité, le rejet de soi et le sens du vide sont des événements très fréquents dans la vie de chaque individu et ils représentent les clés de la lecture capables de révéler les aspects psychologiques qui rendent difficile la perte de poids durable. À travers une écoute profonde et sincère, il est possible d’aider les souffrant de ces troubles à déchiffrer le facteur déclenchant.

La guérison peut se trouver dans l’amour et dans l’instauration d’une communication authentique et intime, en particulier entre parents et enfants. Parce que c’est l’amour qui fait venir envie de manger. Qui gagne toutes les peurs. Qui nous libère de la pensée malade de vouloir être parfait. Forts. Indépendant de tous. Être aimé pour ce que nous sommes et aimer les autres pour ce qu’ils sont est le plus grand cadeau à donner et à recevoir.